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Sousréalisme : Une Définition


Soyons clair : avant que d'être un courant contestataire prospectif, (voire science-fictionesque), avant que de constituer une mouvance philosophique utile parmi certains praticiens des Beaux Arts, le Sousréalisme fut davantage un radeau de survie lançant des feux de détresse dans un azur contrarié.

Alors que la prise de conscience de l'existence d'un prolongement invisible sous ce fameux "sommet de l'iceberg", devenait caduque, pour cause de fonte des glaces généralisée, l'entreprise consacra ses efforts à sauver ce qui pouvait encore l'être.
Tandis que les traces de l'acquis se diluaient dans les profondeurs océanes, et que les respirations du passé (ce trésor des petites bulles, emprisonnées dans les banquises polaires) subissaient les outrages de la moquerie des borgnes, devenus kadors au royaume des aveugles ...

Tandis que l'efficience mondiale montraient des signes de faiblesse, le souffle court avec un point de côté, les perspectives se brouillaient tant, qu'il devint nécessaire d'aller chercher en deçà du chaos, quelques esquifs tenant encore à flots ...

Une vigilance imposée par un immobilisme coercitif, pour des raisons sociétales de mauvaise coordination, poussa quelques énergumènes ne se sentant pas la vocation, ni d'apothicaire, ni de bonimenteur, à resserrer les boulons. Des saltimbanques en rupture de ban osèrent l'inpensable : sousréaliser à leur propre compte ! Arrêter de délirer (cf. surréalisme) quelques secondes, ne plus ratiociner (cf. ultraréalisme), ne plus procrastiner (cf. "réalisme poétique"), mais deviser. Avec de bonnes ondes à la clef ...

Ainsi, au mépris du moindre individualisme (pourtant exacerbé, en ces heures de naufrage, et même institutionnalisé), revalidant l'improvisation de bon aloi, comme recours ultime devant l'ampleur des oblitérations, ils conjuguèrent leur effort ; tout en gardant la bonne attitude personnelle (celle qui semblait la plus appropriée en de telles circonstances, pour soutenir "moralement" : garder le cap, selon l'inspiration. )

Quête du Groove, et refus des contrefaçons idéologiques. Ethique inoxydable et [auto]dérision.

Bien sûr, le pillage et le vandalisme ne manquèrent pas de grignoter le patrimoine jusqu'ici mis de côté ; et les "réhabilitations" hâtives ne tardèrent pas à contraindre au déménagement l'underground de secours.
Une cohérence nomade, alimentée en dehors de tout académisme/pied-de-nez (la culture de l'oxymore ayant pris le dessus pour favoriser l'insignifiance), poindra tout en s'affranchissant de la plupart des productions mercantiles (la beauté se trouvant par ailleurs percluse en de médiocrateux"produits dérivés").

Au milieu des éboulis, qui n'étaient pas encore ensemencés de quoi que ce soit, la précarité exhibait ses limites par d'incessantes pertes d'équilibre, d'autant plus spectaculaires que les édifications furent ambitieuses. Subrepticement, le sensible revint par strates, les plus anciennes prenant le devant, sans dessus dessous, comme des coulées de volcan ...
(Serait-ce le retour de la bohême ? Sans bourgeois ni prolétaires, sans imprécations futiles, ni lamentations stériles ... Puisque, constat mitigé, les deux marges latérales semblent avoir défintivement phagocité la classe moyenne ?)

Le Sousréalisme est avant tout. (Cela semble évident quand on a pivoté à 45°. La verticalité du temps saute aux yeux - au lieu de sa course longitudinale, ou de sa révolution circulaire ...).
C'est le souvenir d'une efficacité, et le rêve d'une exigence. Séquelle poétique d'un vivant tuméfié, dans une approche organique franchement burinée. Au travers d'un gracile filet d'Eau de Jouvence, elle, la pépite reluisante, semble se crisper contre la couenne fébrile, boucanée de ferveur malgré les circonstances, indifférenciées.

Le Sousréalisme, c'est ce qui reste quand on a retiré tout ce qui a été dématérialisé par abandon, et que l'on soustrait le virtuel des prévisionnels abscons. Cela en gommant l'émotion approximative, pour faire apparaître la sous-couche sentimentale ... Mais dans la rigueur et la précision : L'apprêt s'étale avant.


Le Souréalisme est un ascenseur avec un seul bouton. En quelque sorte ... (Probablement celui du "warning" ...) Cet ascenseur semble blindé, ignifugé, amphibie ... Satellisé.

 

{ cf. « De la défiance érigée en planche de salut » - Pr Fox }

 

En fait, il existe deux sortes de sousréalisme : un sousréalisme volontaire, au minimalisme intentionel (et synonyme d'une "décroissance" rétroactive), passablement libérateur ;
et un sousréalisme indirect, plutôt mal intentionné, (correspondant à une sorte de "révisionnisme en temps réel") à vocation aliénante.

Si vous ne choisissez pas votre camp, c'est le chaos qui vous le fout, le camp !

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 POUR SORTIR DE LA SIDÉRATION : LA CRÉATION.

A l'évidence le meilleur moyen de ne pas être tenté d'instrumentaliser autrui, ni de s'aliéner de quelque façon

=> L'IMAGINATION enfin EN EXERCICE

(un contrat "gagnant/gagnant" cela [s']appelle une symbiose)


Appartenir à une secte sans même le savoir : l'un des maux modernes.
[ Ex: le manichéisme, le PIT*, le culte de Mamon ± du profit virtuel, le patriotisme, le foot-ball de haut-niveau etc.]

N'hébergez plus une foi de plus à votre insu !


Indémodable : l'improvisation.
[ Ex: Si taux tôt-faits
(tô-fè) s. m.]

(synergétique : 1+1= plus que deux)



{- Fort coefficient de réalité -}
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les armes nuisent gravement à la santé !

* [histoire] " Le Plan Informatique pour Tous fut une mesure gouvernementale française des années 1980 destinée à permettre à tous les enfants de tâter du silicium. Ce fut un échec lamentable, dont la seule conséquence fut de répandre les ordinateurs Thomson en France (voir MO5, TO7), alors que partout ailleurs dans le monde, personne n'a jamais entendu parler de ces machines. Sans parler du Goupil. Le principal problème du PIT fut le manque de formation (" je me souviens d'un prof qui confondait joyeusement les bits et les Bytes..." Dans certains établissements d'autres ordinateurs (Amiga- PC/PS etc.) furent installés, mais en faisant l'économie des logiciels (!) ... Abrégé en PIPT, PIT ou IPT.